Pour cette exposition, Philippe Alliel a conçu des œuvres à partir de photographies réalisées au cours de l'année 2024. Ces images représentent différents lieux et bâtiments singuliers du Clermontois : la gare ferroviaire, une usine de Mouy, la rue des Fontaines, les écuries du service départemental d'archéologie de l'Oise. Ces créations découlent d'une vision quasi enfantine, spontanée. Ils résultent de ces travaux sur les photographies choisies pour leurs qualités géométriques, des formes abstraites évoquant des souvenirs ou des impressions. Cette fusion entre l’observation et la réinvention artistique crée un univers où les paysages se transforment en réalité alternative, empreints de l'imaginaire de l'artiste. En créant un langage visuel singulier, Philippe Alliel métamorphose le territoire et ses paysages en une aire de jeu colorée.
Philippe Alliel est issu d’une famille ouvrière dans laquelle l’accès à la culture n’était pas une priorité. C’est par la littérature qu’il s’ouvre à de nouveaux horizons qui s'élargiront ensuite de la musique aux arts graphiques. Titulaire d'un baccalauréat de construction mécanique, dessin industriel et machine outils, il est fasciné par les hachures des plans, les traits, les copeaux, les ombres projetées sur les murs gris et sales. La vie dans l’usine le subjugue autant qu'elle lui fait horreur: le monde brutal de la sidérurgie recèle pour lui des pépites qui semblent surgir du gouffre béant de la machine effrénée qu’est la société moderne. La modernité étant toujours une notion relative liée à la technologie en cours. De ce point de vue, le travail de Philippe Alliel se rapproche de celui des artistes qui nourrissent ses recherches les plus récentes : Georges Rousse, Auguste Herbin et Kazimir Malévitch.
Installation autour du Le collège Fernel
Installation autour du Le collège Fernel
Vue du Clermontois
Vue du Clermontois

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